Mon essence

Ce qui a façonné ma présence et ma boite à outils ...

Comme tout « petit d’humain », j’ai traversé mon enfance dépourvue d’outils pour pouvoir faire face au formatage parental, culturel, sociétal. À cette période, comprendre n’est pas à l’ordre du jour. Le ressenti est lui bien à l’œuvre : être aimée et reconnue ressemble à la quête du Graal, la seule mission à remplir. Et tous les moyens sont bons : l’obéissance, la soumission, l’acceptation de ce qui est. Le corps, de temps en temps, s’exprime au travers de maladies ou de maladresses. Dans le monde « normal », il n’y a pas que les voyages qui forment la jeunesse, il y a surtout une demande tacite de ne pas déranger. Du moins pas trop.

Dans ce contexte somme toute assez ordinaire, je grandis comme je peux. J’appartiens à cette famille, à ce milieu, à cette société. Certaines conditions concrètes me maintiennent dans la survie : un voile m’empêchant d’entrevoir qui je suis réellement, ou parfois une vague qui me fige dans un immobilisme dissociatif. Je vais devoir « faire avec ». Cependant, la conscience d’être celle « qu’on forme » et contrainte de suivre le mouvement fait naître un désir fort de me différencier, d’être unique. Car il s’agit bien de cela : « Connais-toi toi-même ». Apprends à te connaître si tu désires aller dans le monde et y trouver une place, ta place. À défaut d’être reconnue différente aux yeux des autres, il m’importe de me sentir autre, spécifiquement moi. Il m’importe d’être là, bien là, le plus possible là. C’est-à-dire ici, et maintenant.

Il existe un environnement où ce que je ressens est accepté inconditionnellement : la nature, le vivant autre que l’humain. Là, mes perceptions sont admises. Mes observations sont commentées par mon ressenti uniquement. Il me dit si je me trompe et surtout que je peux me tromper, sans gravité. Une entrée dans un univers de permissions ? la séparation d’un monde de devoirs ? C’est là que je sens pouvoir puiser les éléments, les ingrédients, qui m’aident à parcourir un chemin vers celle que je désire être et devenir, même si les contours restent flous, hasardeux, voire parfois dangereux : une invitation à quitter le connu...

Mon appartenance au monde des humains prend une tournure différente en laissant derrière moi la petite et la jeune fille. La femme que je suis devenue est confrontée à d’autres projets : être autonome, vivre avec un homme, fonder une famille. Apparition de nouveaux « devoirs », sans quitter toutefois la confiance en la nature et la conscience de l’importance de ce qui se passe dans le monde du vivant.

Beaucoup de choses me feront croire que j’ai choisi ce qui m’advient. Cependant, ce nouveau mo(n)de relationnel (entre autres épouse et mère) se révèle un berceau d’expérimentations et de découvertes qui s’avéreront succès ou déconvenues selon les circonstances. L’une de ces découvertes est la conscience qu’il m’est permis d’opérer des choix personnels, indépendamment de regards et de réactions extérieures. Ces choix s’avèrent plus judicieux lorsqu’ils résultent d’une écoute profonde de mes propres désirs. Et mes désirs profonds, je les trouve en me découvrant (dans les deux sens du terme : je me découvre, j’abandonne les habits que je n’ai pas choisis, et je découvre qui je suis et qui j’ai envie d’être).

Mes enfants m’y poussent, voire m’y obligent. La relation intime m’y invite. Il y a aussi l’amitié. Les amies et amis se choisissent. Et l’une des amies joue son rôle à merveille. Au détour de nos rencontres, elle me parle de Marshall Rosenberg. Les premiers réels pas sur mon chemin vers moi s’accompliront en empruntant la voie de la Communication Non Violente (CNV). Pourrais-je affirmer que cette formation est le début d’une nouvelle façon de vivre ? C’est en tout cas une manière nouvelle d’appréhender les relations. De soi à soi et de soi à l’autre. Les premiers bénéficiaires seront mes enfants.

« C’est le premier pas qui coûte », dit-on. En termes d’économie, celui-ci m’a rapporté plus qu’il ne m’a coûté. J’avais, selon une autre expression « mis le pied à l’étrier ». Comment en rester là ? Tellement de possibles naissent en même temps que j’ai la sensation de renaître, ou de naître enfin. Ma curiosité enfle. J’aperçois que ce que je me donne, ce que je me permets, peut être utile à d’autres. À ceux qui refusent l’immobilisme et entrevoient aussi le changement comme une opportunité de se rapprocher de Soi et de ses désirs profonds.

Je vais alors m’intéresser à d’autres outils dont j’entends la pertinence et les bienfaits durant mes rencontres et je vais m’en approcher étroitement. La psychogénéalogie, suivie très spontanément et presque naturellement par la pratique des constellations familiales, font partie de ces outils. Reiki, magnétisme, soins énergétiques, Fleurs de Bach, géobiologie susciteront chez moi des intérêts certains et viendront renforcer mon bagage pratique, et surtout la certitude et le bien-fondé de ma mise en route vers moi d’une part et d’une aide potentielle à autrui d’autre part. Les rencontres (formateurs, formatrices, partenaires de formations) s’avèrent très riches. L’entrée en adolescence de mes enfants est aussi un terrain extraordinaire d’expérimentation relationnelle passionnante, même si souvent difficile.

Conjointement, je suis restée fidèle à cet élan vers la nature et son vivant. L’aménagement d’un potager écologique, les promenades en forêt, des voyages aux pays des sources (« mon kif ! »), le chant des oiseaux, l’écoute du silence, la contemplation... sont vraiment des ressources dont la privation m’amputerait d’une part de moi.

Comme dans toute histoire, il y a une fin. Ce n’est pas pour tout de suite. Je n’ai pas fini de l’écrire...

Formations

Approche Palo Alto – Centre de Thérapie Brève (CTB) – Vincent Gérard

Pschothérapie du Trauma Réassociative (PTR) Institut Milton H Erickson de Belgique (IMHEB) – Gérald Brassine

Massage Californien – Ecole de Thérapeute en Santé Naturelle (ETSN) – Sybille Wolf

Magnétisme – Jean-Claude Guyard

Fleurs de Bach – magnétisme – Centre Joie de Vivre

Géobiologie – Centre Bioénergie et Lieu de Vie – Christian de Rongé

Constellations familiales – Madeleine Mignolet – Jacqueline Goossens

Psychogénéalogie – Bruno Clavier

Communication Non Violente – Anne van Stappen